Voilà 15 jours que j’ai vu Les bêtes du sud sauvage et je suis toujours sous le charme. L’effet enchanteur de ce conte cinématographique ne m’a pas encore quittée.

Le synopsis de ce film de Benh Zeitlin est très simple : « Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père. Brusquement, la nature s’emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d’aurochs. Avec la montée des eaux, l’irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue. »

Ce que j’aime au cinéma, ce sont les films qui ne nous disent pas tout par des dialogues explicatifs ou de gros effets d’annonce. Dans celui-ci tout est si subtilement abordé que ça en devient poétique.

On ne sait pas pourquoi ils ont décidé de vivre ainsi, on ne sait pas non plus où est la mère de Hushpuppy ni pourquoi elle est partie, on ignore ce que sont ces bêtes et ce qu’elles représentent puis quelle est réellement la menace qui les effraie tant. Mais peu à peu, par de petits détails glissés dans la réalisation ou par des symboles, on apprend, on comprend ou on interprète à sa façon. Finalement on s’approprie cette histoire parce qu’elle nous renvoie à nos propres émotions, nos propres doutes, nos propres peurs. Et c’est d’autant plus incroyable que tout passe par la relation filiale, et surtout par cette gamine Quvenzhané Wallis (qui est nommée dans la catégorie meilleure actrice aux Oscars 2013, vous en avez forcément entendu parler dernièrement).

L’histoire est simple, la réalisation à la fois pudique et colorée. Bref, une épopée bouleversante.

Je ne peux que vous conseiller d’aller voir ce film dans les salles de ciné ou d’attendre sa sortie en DVD le 2 mai.