Dans le terrier du lapin blanc de Juan Pablo Villalobos, chez Actes Sud (2011).
J’ai découvert ce livre dans le cadre du prix régional des lycéens & apprentis et ça a vraiment été une agréable surprise. Lors de la remise des prix tous les auteurs sélectionnés ont proposé et partagé une création. Juan Pablo Villalobos a envoyé une petite vidéo qui s’intitulait « comment devenir écrivain » où l’on pouvait le voir en train de lézarder au soleil, de jouer aux Lego de son fils ou au jeux vidéos, de faire la sieste dans son hamac ou de sécher devant la page blanche de son PC. Vous comprendrez aisément que Dans le terrier du lapin blanc est rempli d’humour!
Il était une fois un petit garçon très intelligent passionné par les chapeaux, les dictionnaires, les samouraïs et la délicatesse infinie des sans-culottes. Un jour, il se pique de doter son zoo privé d’hippopotames nains du Liberia, et qu’importe que l’espèce soit en voie d’extinction ! Il les aura car papa peut tout. Papa est riche et puissant : il travaille dans la cocaïne. Tochtli aime beaucoup les Français, si délicats, qui enlèvent la couronne du roi avant de lui couper la tête pour éviter de la cabosser. Quand il manifeste l’envie de visiter un zoo, papa lui achète un lion et deux tigres.
« Quelqu’un annonce une quantité d’impacts dans une partie du corps et l’autre répond : « vivant, cadavre ou pronostic réservé ». Par exemple : trente balles dans l’ongle du petit orteil du pied gauche ? : « vivant ».
C’est un tout petit roman mais qui pourrait tout aussi bien être un conte philosophique. Le style est très particulier, est c’est d’autant plus admirable qu’il s’agit d’un premier roman. J’ai beaucoup apprécié d’entrer dans l’univers marginal et déjanté de ce gamin précoce. On passe du coq à l’âne dans un imaginaire très fourni et très farfelu. Puis surtout on rit, on rit beaucoup! L’auteur utilise ici la dérision pour dénoncer un système pourri et ses caprices d’enants ne sontque le reflet des caprices puériles des adultes.
Enfin, je terminerai avec cette phrase qui conclue et résume parfaitement ce bouquin « il semblerait que toutes les civilisations comptent leurs coupeurs de têtes et qu’il ne soit pas si rare que les petits lapins se transforment en serpents à sonnette ».
Voilà une lecture qui a l’air originale ! Je note dans ma liste interminable de livres à lire !
Héhé moi aussi j’ai une longue liste de livres à lire, il nous faudrait 2 vies! ^^
Un lapin ???? OK? je note !! 🙂